Le lieu-dit Couronneau, situé sur les coteaux molassiques de Sainte Foy la Grande, a été le décor de bien des époques : La mer y était avant nous, et a laissé ses empreintes comme le montrent les coquilles d'huîtres et les fragments d'os fossiles de poissons retrouvés sur les coteaux. La suite de l'histoire s'écrit sur terre ferme par la présence de bifaces Acheuléens et divers outils Néolithiques témoignant d'une première activité humaine. Les civilisations se succèdent jusqu'à même être le berceau de la viticulture il y a de 2000 ans comme le témoigne l'abondance de vestiges antiques de poterie et d'amphores retrouvés au nord ouest du domaine.
Un château féodalQue je trépasse si je faiblis ! Le château Couronneau n'a pas toujours été un lieu paisible. Flanqué de quatre tours percées de meurtrières, le bâtiment a été érigé au XVème sième à l'époque où les Français et les Anglais se mesuraient dans une suprême effort.
Assiégé à deux reprises, et victime d'une tempête,le château a été rûdement mis à l'épreuve. Devenue veuve, Madame de Couronneau s'est vu obligée de céder le bien à M. Pierre de Cartier, garde du corps de Monsieur frère du roi, et descendant de l'illustre Cartier qui acheva la découverte du Canada. La famille Cartier y a vécu pendant 4 siècles avant de céder la propriété à des artistes Suisses..
Le temps s'écoule sans faire de bruit.. mais les objets et fossiles retrouvés à Couronneau nous rappellent que des civilisations y ont vécu avant nous.
Lorsque Bénédicte et Christophe Piat se rendent pour la première fois sur le site en 1994, c'est un vrai coup de cœur malgré l'état de la bâtisse. Les murs s'écroulent, et les vignes sont décimées, cela ne décourage pas pour autant le couple décidé à devenir vigneron et à fonder leur famille sur ce lieu magique. En 1997, après trois ans de restructuration, et de lourds travaux, ils décident de passer l'ensemble du domaine en agriculture biologique. Malgré les difficultés techniques et les préjugés sur les pratiques du bio de l'époque, ils ont persévérés dans leurs convictions et sont passés en biodynamie dans les années 2005.
Leur second fils, Grégoire a rejoint l’aventure il y a peu de temps et travaille sur le domaine. A l’écoute de la loi du vivant, et dans la continuité de la philosophie familiale, il met son énergie au service de l'innovation et du goût, pour produire les vins qui seront sur votre table.
Vivre dans un lieu chargé d'histoire; c'est choisir de s'inscrire dans la continuité du passé.